DEVELOPPEMENT DURABLE ET SOCIETE

LA PAUVRETÉ

Les objectifs en matière de lutte contre la pauvreté se situent au niveau du secteur de la santé. Ces objectifs sontfixés à même le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS), et sont les suivants : réduire d'un tiers les taux actuels de mortalité et de morbidité avec un accent particulier mis sur le groupe cible le plus vulnérable "la mère et l'enfant"; élever de manière significative le taux de vaccination globale de toute la population; améliorer l'accès des populations aux services sanitaires; rendre disponible et accessible les médicaments essentiels; accroître le taux d'utilisation des contraceptifs; réduire le taux d'incidence du VIH/SIDA; renforcer les relations avec la médecine traditionnelle. Plusieurs programmes ont été mis en oeuvre pour atteindre ces objectifs.
Information soumise par le Gouvernement de la Côte d'Ivoire auprès de la Cinquième Session de la Commission du développement durable des Nations Unies. Dernière mise à jour: 1er avril 1997
Prise de décisions: stratégies, politiques et plans
Les objectifs au niveau du secteur de la santé en matière de lutte contre la pauvreté demeurent ceux fixés par le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS). Ce sont les suivants: réduire d'un tiers les taux actuels de mortalité et de morbidité avec un accent particulier mis sur le groupe cible le plus vulnérable "la mère et l'enfant"; élever de manière significative le taux de vaccination globale de toute la population; améliorer l'accès des populations aux services sanitaires; rendre disponible et accessible les médicaments essentiels; accroître le taux d'utilisation des contraceptifs; réduire le taux d'incidence du VIH/SIDA; renforcer les relations avec la médecine traditionnelle. Plusieurs programmes ont été mis en oeuvre pour atteindre ces objectifs.
L'accessibilité aux médicaments avec pour objectif d'améliorer la disponibilité et l'accessibilité des produits pharmaceutiques dans le secteur public en mettant en oeuvre une politique des médicaments génériques qui préconise la substitution des médicaments génériques par un décret; et l'amélioration de la distribution des médicaments par une décentralisation.
La collaboration avec la médecine traditionnelle qui a pour objectif de favoriser les échanges de connaissances à travers notamment la création d'une Sous-Direction de la médecine traditionnelle, un séminaire de concertation tradipraticiens et Ministère de la Santé et le recensement des tradipraticiens. Pour l'Eau et l'Assainissement les objectifs consistent à réduire la mortalité et la morbidité des maladies hydro fécales; à amener 80 % des populations à consommer l'eau de forage et de pompe par des campagnes d'éducation et de sensibilisation; à assurer la qualité de l'eau de consommation par la mise en oeuvre d'activités de contrôle de la qualité de l'eau de consommation des villes et des villages par le Laboratoire de l'INHP; la promotion de l'utilisation des latrines améliorées dans les écoles (programme de cantines scolaires); la formation des agents d'hygiène des communes en hygiène du milieu.
Programmes et projets
Le Programme de lutte contre le SIDA/MST Tuberculose vise à réduire la transmission sexuelle du VIH/MST, maîtriser la transmission par voie sanguine réduire la transmission mère-enfant, réduire l'impact social du VIH a travers la promotion de l'utilisation des préservatifs par un marketing social et IEC de proximité, la réalisation d'un film " SIDA dans la cité ", l'installation de comités de lutte contre le SIDA dans les écoles et la formation du personnel.
Le Programme national d'éradication du ver de Guinée cherche à interrompre la transmission de la Dracunculose d'ici fin 1997, éradiquer la maladie d'ici l'an 2000 grâce à une stratégie basée sur un réseau d'agents sanitaires communautaires, l'approvisionnement en eau potable par la provision de tamis et éducation sanitaire des populations à la consommation de l'eau de pompe ou de forage, la formation des agents de santé communautaires à l'isolement des cas, le traitement des sources d'eau (marigot).
Le Programme national de lutte contre le paludisme dont l'objectif global est de réduire la mortalité et la morbidité imputable au paludisme, par le biais d'actions ciblées comme la surveillance sentinelle pour la chimiorésistance au niveau de six centres sentinelles (formation des médecins, Infirmiers et laborantins); la surveillance passive (voir le SIG); la formation des médecins et infirmiers à la prise en charge du paludisme grave; la formation des agents de santé et agents de santé communautaire aux techniques d'imprégnation des moustiquaires à l'insecticide; la promotion de l'utilisation des moustiquaires imprégnées par un marketing social. Ces actions visent à réduire de 10 % la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans; à réduire de 50 % la létalité hospitalière du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans; à réduire de 10 % la morbidité imputable au paludisme chez les enfants de moins de cinq ans; à réduire de 50 % la morbidité imputable au paludisme chez les femmes enceintes.
Le Programme de lutte contre l'Onchocercose Trypanosomiase Bilharziose pour lequel la Côte d'Ivoire a élaboré en 1994 un programme national de dévolution qui intègre à l'Onchocercose, la Trypanosomiase humaine, la Bilharziose, dans le cadre du processus de dévaluation du programme OCP. Les objectifs de ce programme visent à contrôler et maîtriser toute recrudescence de l'Onchocercose par le traitement communautaire à l'Ivermectine et par la surveillance épidémiologique de la maladie afin de pérenniser les acquis du programme OCP d'une part coordonner les activités de lutte et de surveillance de la trypanosomiase humaine, de la Bilharziose, ainsi que par la formation des médecins et infirmiers à la mise en place du traitement communautaire.
Le Programme élargi de vaccination qui a pour objectifs d'éradiquer la Polio en 1999; d'éliminer du Tétanos néonatal; de contrôler d'autres malades en vue d'atteindre un taux de couverture nationale de 80 % (taux actuel 60 %), grâce à une campagne de vaccination de masse du public cible et la réalisation d'une Journée nationale de vaccination.
Le Programme de lutte contre les ulcères à mycrobactéries (notamment l'Ulcère de Buruli) dont l'objectif est de réduire son incidence et ses complications graves grâce notamment à l'établissement de des incidences de la maladie; à la sensibilisation de la population par l'Information, l'Éducation et la Communication (IEC); l'amélioration de la prise en charge médicale psychosociale et nutritionnelle; la fourniture gratuite des médicaments et du matériel médical et au développement de la recherche.
Le Programme national de santé infantile vise à réduire le taux de mortalité et de morbidité liés aux maladies aiguës (maladies diarrhéiques) et aux infections respiratoires; promouvoir l'allaitement maternel à travers la mise à la disposition des sachets SRO à la population; le marketing des sachets SRO; la formation et sensibilisation du personnel de santé et des mères à la prise ne charge des cas de Lutte contre les Maladies Diarrhéiques (LMD) et les infections respiratoires; la promotion de l'allaitement maternel; l'interdiction de la promotion des substituts au lait maternel par un décret; la formation et sensibilisation des mères à l'allaitement maternel.
Le Programme national de lutte contre les carences en micronutriments dont les objectifs sont de lutter contre la malnutrition en réalisant des activités de complémentation obligatoire en fer chez les femmes enceintes au cours des consultations prénatales; de distribution des capsules de vitamine A dans les zones à risque; de l'iodation des sels de cuisine vendus en Côte d'Ivoire par un décret.
Renforcement des capacités, éducation, formation et sensibilisationL'amélioration de la couverture sanitaire en réalisant des activités de réhabilitation et équipement des formations sanitaires; la construction de nouvelles infrastructures sanitaires; la création de Districts sanitaires; et la mise en place de comités de gestion des formations sanitaires.
 

L'ÉDUCATION

Un service spécial rattaché au Cabinet du Ministre est responsable de l'encadrement des activités désensibilisation, de formation et d'éducation environnementales.
Prise de décisions: stratégies, politiques et plans
Les actions menées visent les objectifs spécifiques suivants: renforcer et développer une conscience nationale en matière d'environnement grâce aux actions d'information, de sensibilisation et d'éducation; donner aux citoyens la possibilité de se motiver et de s'organiser pour participer activement aux actions d'amélioration et de prévention de l'environnement; introduire ou renforcer les modules de formation et de gestion de l'environnement dans les programmes des établissements, notamment ceux destinés aux formateurs; encourager et encadrer les ONG ayant pour mission la protection de la sauvegarde de l'environnement. Au niveau national, les orientations politiques sont la recherche de l'équité, la recherche de la valorisation des ressources humaines, le développement d'une culture scientifique et technologique nationale, et le développement des éléments de culture qui renforcent l'ivoirité en même temps que l'universalité. L'objectif supérieur consiste à offrir à chaque citoyen les possibilités de s'éduquer et de se former tout au long de sa vie. Afin de développer les partenariats entre les différents acteurs du développement durable, un programme de formation est en cours; un accent particulier sera mis sur l'Agenda 21, les conventions relatives à l'environnement, le rôle de la société civile dans la gestion de l'environnement.
Prise de décisions: participation des groupes principaux
En dehors du milieu scolaire, 157 agents du Ministère chargé de l'environnement, 425 Agents communaux dont 400 pour les seules communes d'Abidjan, 97 ONG et 25 Agents des médias ont été formés aux techniques de gestion de l'environnement; un nombre important d'ONG et d'associations de base s'est constitué. On dénombre à ce jour un effectif total de 215 regroupés ou non en collectifs. Les cibles visées sont les membres du Parlement, du Conseil économique et social, le Clergé, les Imams, et l'association des guérisseurs et herboristes.
Programmes et projets
L'éducation est librement accessible aux pauvres plus particulièrement en matière d'hygiène, pour ce qui est de l'apprentissage des petits métiers et leur valorisation, du programme de formation à la gestion des activités génératrices de revenus, et de l'encadrement des activités informelles génératrices de revenus.
Etat de la situation
Le bilan des actions réalisées peut être résumé comme suit: la conscience nationale s'éveille de plus en plus en matière d'environnement. Dans la plupart des foyers urbains les conversations autour de l'environnement et ses problèmes sont presque permanents; des groupes se forment aussi bien dans les quartiers, les villes et les villages pour des actions de défense, d'amélioration et de prévention en matière d'environnement; les modules de formation à la gestion de l'environnement sont largement diffusés dans les Directions régionales de l'Éducation nationale. Des approches novatrices sont également mises en oeuvre pour éduquer et sensibiliser le public, telles que l'organisation de rencontres par petits groupes et d'entretiens avec les familles dans les quartiers d'habitation précaire, la formation des membres et responsables d'association communautaires de bases (ACB) et des ONG.
Renforcement des capacités, éducation, formation et sensibilisation
L'éducation environnementale est en train d'être introduite dans le cursus scolaire au niveau des écoles primaires en tant que matière intrinsèque au même titre que les matières dites traditionnelles (français, mathématiques, etc.), notamment dans les classes préparatoires et cours moyen. 2000 Enseignants (primaires et secondaires) ont bénéficié d'une formation dans le domaine de l'environnement. De même, 107 200 élèves ont été sensibilisés ainsi que 83 groupes scolaires, 65 établissements secondaires et une université.La réforme progressive des cycles d'enseignement scolaire et universitaire, qui intègre à ses différents niveaux les préoccupations environnementales pertinentes, illustre bien la volonté du Gouvernement d'inscrire l'environnement dans les cursus de l'éducation nationale ivoirienne. Voir sous strategies, politiques et plans.
Information
Les supports utilisés sont les suivants: télévision, radio, documents didactiques divers ainsi que formation, théâtres, conférences, causeries et rencontres diverses. Le financement est assuré par le gouvernement ivoirien, ainsi que les organismes suivants : BAD, JICA, ACDI, CFD, et UNICEF.
Recherche et technologies
Concernant l'éducation, la sensibilisation et la formation au développement durable, les activités suivantes ont été menées:
- formation des maîtres et des professeurs de lycée et collèges, sur les thèmes des concepts et problèmes environnementaux, des méthodes de réhabilitation des milieux dégradés, des principes, méthodes et stratégies, de l'ERE, et enfin de la gestion de l'environnement en milieu scolaire.
- formation des agents communaux, sur les thèmes des concepts et problèmes environnementaux, des méthodes de réhabilitation des milieux dégradés, et de la gestion de l'environnement urbain.

ÉTABLISSEMENTS HUMAINS

Prise de décisions: stratégies, politiques et plans
Le plan national d'action environnemental, qui reçoit un large soutien de la communauté internationale, reflète l'option récente d'aborder la problématique de la gestion de l'environnement urbain dans son ensemble. Les priorités demeurent l'amélioration du système d'assainissement et de drainage, la préservation de la qualité des eaux, la gestion rationnelle des déchets et la résorption de l'habitat précaire. Les objectifs concernent spécifiquement l'assainissement, le drainage, la gestion des déchets et l'accès du plus grand nombre d'habitants aux services et équipements. Pour ce faire, et à la différence des approches antérieures, les politiques préconisent de fonder la programmation et le choix des technologies sur la demande et la solvabilité des ménages les plus pauvres. Un plan d'urgence a été lancé au niveau de la capitale économique Abidjan, en vue de résoudre la délicate question de la gestion des déchets en initiant des interventions concrètes, pour assainir les quartiers et maîtriser la collecte, l'élimination et la valorisation des ordures. À cet effet, un appel d'offre à quatre composantes a été lancé.
Par ailleurs, la décentralisation que le Gouvernement entend poursuivre en raison de ses résultats satisfaisants offre une opportunité nouvelle de gérer les problèmes d'environnement local. À cet égard, la préparation des plans municipaux d'actions environnementales sont des solutions appropriées pour une véritable approche globale des problèmes locaux. Ils constituent un cadre de concertation et de sensibilisation permettant d'améliorer la perception de l'environnement aux fins de l'inscrire comme une priorité dans les plans triennaux de développement. Les besoins en renforcement de capacités sont importants. Ils sont orientés vers des approches systémiques et des méthodologies qui permettent de tenir compte de la valeur économique et fonctionnelle des écosystèmes dans la prise de décision. Les stratégies de gestion participative seront très utiles. Enfin, les outils permettant une approche intersectorielle de l'environnement urbain sont désormais privilégiées, notamment l'étude d'impact sur l'environnement de certains documents d'urbanisme et de projets divers. Ce sera l'occasion plus que jamais d'oeuvrer en vue d'une harmonisation entre la planification spatiale et la planification environnementale. En effet, quand on envisage le développement durable des villes, et en particulier des grandes métropoles, la première préoccupation devrait être celle de la programmation de leur développement spatial, qui conditionne pour une bonne part le cadre de vie des habitants et le fonctionnement futur de ces villes. Cette programmation spatiale est l'objet des Plans d'Urbanisme Directeur (PUD) qui doivent aujourd'hui prendre en compte les préoccupations environnementales.
Programmes et projets
Les intervenants des collectivités locales bénéficient de programmes de renforcement de leurs capacités en matière d'assainissement et de gestion des déchets. Ces programmes sont à la fois le fait d'organismes bilatéraux ou multilatéraux de financement (USAID, FAC, Union Européenne, Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Banque mondiale) que de l'État, avec notamment des projets comme le Projet d'Appui aux Communes (PACOM), le Projet de Développement des Communes Côtières (PDCC), Projet d'Appui au Développement des Villes (PADEV), le Projet National de Gestion des Terroirs (PNGTER), le projet de Gestion Participative des Ressources Naturelles et de la Faune (GEPRENAF), le Projet Cadre de Gestion des Aires Protégées (PCGAP), les Fonds Régionaux d'Aménagement Rural (FRAR) et les Fonds d'Investissement et d'Aménagement Urbain (FIAU).
En ce qui est de la résorption de l'habitat précaire il convient de citer les opérations de restructuration déjà lancées et terminées dans six quartiers d'Abidjan (Abobo Pk 18, Abobo Avocatier, Koumassi Remblai I et II, Koumassi Zoé Bruno et Marcory Alliodan) pour un montant global de 3 600 Milliards de francs. Quatre autres quartiers d'Abidjan (Koumassi Grand Campement, Attécoubé Gbébouto, Yopougon Gesco et Santé) sont en cours de restructuration pour un montant de 4 100 Milliards de francs. A cela, il faut ajouter les deux opérations en cours dans les villes de l'intérieur (Banco à Bouaké et Bardo à San Pédro) pour un coût d'environ 2 Milliards de francs. Par ailleurs, il faut signaler les opérations d'aménagement de sites de recasement de quartiers situés dans des zones dangereuses ou insalubres à AboboBiabou, Abobo carrefour Pk 18 route d'Agboville, Williamsville Nord et à Port-Bouet Anani dont le coût est estimé à 3 Milliards. Enfin, la Côte d'Ivoire s'est engagée dans un vaste programme de réalisation d'infrastructures de base susceptibles de conférer aux cadres urbain et rural, un niveau de qualité de vie qui favorise un développement humain et social durable. Ainsi, de nombreux projets multisectoriels ont été réalisés grâce aux instruments de financement de développement intervenant aussi bien en milieu rural (FRAR: 35,66 Milliards de francs) qu'en milieu urbain (FIAU: 24,990 Milliards de francs; PDCC: 20 Milliards de francs; PACOM: 28 Milliards defrancs). Il s'agit des travaux de voirie (bitumage, reprofilage), de plates-formes (gare routière, marché), d'assainissement (drainage, épuration des eaux), de réhabilitation d'équipement collectif (hôpital).
Enjeux principaux
Pour ce qui concerne la gestion des établissements humains, la maîtrise des conséquences négatives d'une urbanisation trop rapide liée principalement à une croissance démographique explosive estimée à 3,8% par an, constitue l'axe essentiel de la politique nationale de gestion urbaine engagée par le Gouvernement. Il s'agit donc de résoudre les problèmes d'assainissement, de drainage des eaux pluviales, de la gestion intégrée des déchets, des établissements humains sur des sites à risques naturels et des pollutions diverses générées par des activités humaines peu soucieuses de l'environnement.
L'enjeu pour le Gouvernement dans la recherche des solutions appropriées pour la gestion des établissements humains est double. En effet, il faut d'une part satisfaire la demande des populations urbaines et d'autre part, répondre aux engagements contractés lors de la ratification des Conventions internationales de la génération de Rio. Ces résultats encourageant enregistrés auparavant sont amplifiés par l'État qui tente aujourd'hui de réorienter et d'affiner sa politique en matière de gestion de l'environnement urbain.

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