POLLUTION


La Pollution est la contamination ou la modification directe ou indirecte de l’environnement, provoquée par tout acte susceptible d’altérer le milieu de vie de l’Homme et des espèces vivantes, nuire à la santé, à la sécurité et au bien-être de l’Homme, la flore et la faune ou aux biens collectifs et individuels.



    LA POLLUTION DES EAUX
La pollution des eaux est l’introduction dans le milieu aquatique, de toute substance susceptible de modifier les caractéristiques physiques, chimiques et/ ou biologique de l’eau et de créer des risques pour la santé de l’homme, de nuire à la faune et à la flore terrestres et aquatiques, de porter atteinte à l’agrément des sites ou de gêner toute utilisation rationnelle des eaux.
Bien que la pollution des eaux puisse être accidentelle, la plupart du temps elle provient de déversements incontrôlés d’origines diverses. Les principaux sont dus : aux eaux résiduaires urbaines  et aux eaux d’origine industrielle. 
     Les eaux résiduaires urbaines 
Elles contiennent les résidus collectifs de la vie quotidienne. Leur volume est en augmentation constante, atteignant parfois des chiffres de l’ordre de 6000 litres par quartier. Ces eaux résiduaires sont issues de la pétrification de monticules d’ordures, de la stagnation des eaux de ruissellement, du déversement des eaux issues de lessives, de vaisselles, de lavages de véhicules et de toilettes males canalisées.  

     Les eaux d’origine industrielle
Elles constituent la principale source de pollution des eaux. La majorité des industries utilisent l’eau en quantité variable dans différents processus de fabrication. Les principaux facteurs polluants sont les produits pétroliers, le charbon, les industries chimiques. Ces eaux polluées sont déversées directement dans la lagune ou dans la mer, sans aucun traitement préalable, par des canalisations fictives. En effet, près de 70% des entreprises industrielles sont localisées à Abidjan. Une grande partie de ces  industries rejette ses effluents dans la lagune sans épuration préalable ou après un traitement très sommaire. Les industries localisées à Vridi et Treichville sont en général reliées au réseau d’eaux usées mais l’importante charge particulaire des rejets peut obstruer les canalisations. Depuis peu, de nombreuses industries se sont délocalisées vers Yopougon, commune où le réseau d’eaux usées n’est pas encore relié au collecteur central. On trouve, entre autres, des industries agro-alimentaires, métallurgiques, chimiques, de textiles et de papier. « Les industries agro-alimentaires et les industries textiles seraient les plus polluantes»(1). Les principales substances toxiques rejetées sont la soude, des acides, les huiles minérales, les pigments des industries textiles, la glycérine des savonneries ou l’arsenic et les métaux lourds (chrome, plomb, zinc…) provenant des ateliers de tannage de peaux. Les eaux résiduaires industrielles apportent également une grande quantité de matière oxydable dans la lagune (PHOTO 1). Enfin, la pollution par les hydrocarbures est importante et résulte du développement des activités portuaires, des rejets urbains et industriels chroniques ou accidentels.
LA POLLUTION DES ALIMENTS
Des informations concernant les fraudes, les falsifications et l’altération des aliments remplissent chaque jour les pages des journaux. Actuellement, l’industrie alimentaire use et abuse des nombreux procédés chimiques modernes qui prétendent satisfaire les goûts superficiels du consommateur aux dépends des valeurs plus importantes pour la santé. La présentation, la couleur, la saveur et l’aspect de nombreux produits leur ôtent une partie de leur contenu nutritif.
Les aliments, jusqu’alors uniquement exposés à la pollution biologique, se voient ainsi toujours d’avantage soumis à un type de pollution beaucoup plus grave et subtil : la pollution chimique, du fait de l’utilisation de nombreuses substances chimiques dans leur composition.
En effet, les aliments peuvent servir de véhicule de transmission aux germes pathogènes pour l’homme s’ils subissent le contact d’animaux infectés, mais également à cause de la contamination par les micro-organismes.  La viande des animaux sains, le lait et les produits dérivés ne contiennent presque pas de micro-organismes ; ceux-ci peuvent être  contaminés lors du traitement et de la vente. En Côte d’Ivoire, triste est le constat de voir des étalages de produits alimentaires affectés à la consommation publique, en vente à même le sol. Ces vivres (légumes, tubercules, fruits, viande, etc.) exposés aux mouches et aux microbes, du fait de leur proximité aux dépotoirs d’immondices, seront consommés sans soins particuliers.

 LA POLLUTION DE L’AIR
L’air est la couche atmosphérique dont la modification physique, chimique ou autre peut porter atteinte à la santé des êtres vivants, aux écosystèmes et à l’environnement général.

       La  pollution atmosphérique
La pollution atmosphérique est l’émission volontaire ou accidentelle, dans la couche atmosphérique, de gaz, de fumée ou de substances de nature à créer des nuisances pour les êtres vivants, à compromettre leur santé ou la sécurité publique, à nuire à la production agricole, à la conservation des édifices ou au caractère des sites et paysages. Dans le cas spécifique de la Côte d’Ivoire, la pollution atmosphérique est provoquée, d’une part, par la fumée d’échappement des automobiles dont le nombre devient de plus en plus grand, du fait de l’importation massive des véhicules d’occasion communément connus sous le nom de véhicules « France au-revoir ». D’autre part, cette situation est due à la production de fumée par des usines, des installations de production et de transformation fonctionnant à base de produits chimiques (combustibles pétroliers) ou toute autre forme de réactif susceptible de polluer l’air. C’est le type de pollution qui affecte la partie du globe que l’on appelle la biosphère. Elle se manifeste par la souillure de l’air respirable. La pollution de l’atmosphère est due au taux élève de fumé (objets brûlés, échappements, etc.), de gaz toxiques susceptibles de détériorer la couche d’ozone. Parmi ces gaz, l’on peut citer les Chlorofluorocarbones (CFC) communément appelés fréons qui sont utilisés pour les climatiseurs, les réfrigérateurs, les congélateurs, dans les véhicules et dans bien d’autres domaines de consommation. En Côte d’Ivoire, l’importation du fréon est fortement perturbée. Il y a aussi l’effet du bromure de méthyle et de certains pesticides utilisés dans l’agroforesterie. Ces pesticides dont le D.D.T (Dichloro-Diphényl-Trichloréthane), sont un véritable poison pour l’air.

      La dégradation de la couche d’ozone
Il existe des gaz toxique dont la production accélère la dégradation de la couche d’Ozone. Créée par décret le 13 Novembre 1996, le projet OZONE a en charge la définition de la politique et de la stratégie de protection contre les agressions de la couche d’ozone. Clairement, c’est un projet qui vise à lutter contre tous les gaz nocifs susceptibles de détériorer la couche d’ozone. Parmi ces gaz, l’on rencontre les Chlorofluorocarbones (CFC) communément appelés fréons qui sont utilisés pour la climatisation, les réfrigérateurs, les congélateurs, dans les véhicules et dans bien d’autres domaines de consommation.
En Côte d’Ivoire, l’importation du fréon est fortement perturbée à cause de nombreux trafiquants qui font entrer, aux frontières, des bouteilles de fréon avec des étiquettes de contrefaçon que, bien souvent, les services de douanes n’arrivent pas à détecter faute de moyens de contrôle. Ainsi, grâce au projet Ozone, un important lot de matériel dont des appareils de contrôle et de détection de ces faux gaz, des dernières générations, ont été remis à la Direction de la Douane. Ce matériel a été acquis grâce un appui financier extérieur

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